Avec les régimes paléo, cétogènes et autres low carb, les féculents sont tombés en disgrâce et la vue d’un plat de pâte fait frémir les candidats à la perte de poids. Mais qu’en est-il exactement?

Faut-il encore manger des féculents?

La réponse est oui! Notre corps a besoin des glucides provenant des féculents (carbohydrates, hydrates de carbone pour les mauvaises traductions!). Les glucides fournissent de l’énergie à nos muscles et notre cerveau. Bien choisis, les féculents, dont les pâtes, pourront apporter en plus de l’énergie, des fibres, des vitamines et des minéraux. Le blé complet contient entre autres:

  • du phosphore (2ème minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium),
  • du magnésium (rôles dans la transmission de l’influx nerveux, la contraction musculaire, le développement osseux),
  • du zinc (cicatrisation des plaies, immunité, perception du goût)
  • de la vitamine B1 (métabolisme de l’énergie, transmission de l’influx nerveux)
  • de la vitamine B3 (production d’énergie à partir des glucides et des lipides)

Alors pourquoi les pâtes ont-elles mauvaise presse?

On dit des pâtes qu’elles font grossir, au même titre que les féculents car elles apportent beaucoup d’énergie (de calories) et que nous les consommons généralement en excès. Notre mode de vie ayant évolué et étant devenu très sédentaire, nous avons besoin de moins d’énergie que nos grand-parents. Et la variable que l’on peut ajuster dans notre alimentation pour faire baisser ce niveau de calories, ce sont justement les glucides et donc les féculents. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus en manger, mais bien adapter leur consommation à nos besoins réels.

Quelles portions consommer?

En fonction de notre activité, il faut donc adapter les portions de féculent. En moyenne, un adulte qui a une activité assez sédentaire et pratique peu d’activité physique (travail de bureau, trajets en transport en commun) devrait consommer 6 portions de féculents par jour. Une portion de féculent correspond à 1/2 poing fermé de féculents cuits, une tartine de la taille de la main ou un poing de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs). Une personne plus active pourra consommer 8 portions ou plus ainsi que les sportifs, qui auront tout intérêt à faire une “pasta party” la veille d’une compétition pour faire des réserves de glycogène.

Les portions alimentaires Source: http://www.Foodinaction.com

Les accompagnements

Une petite sauce carbonara pour accompagner les pâtes? Ou une escalope aux champignons et à la crème? Voilà de quoi augmenter encore l’énergie apportée par un plat de pâte! De plus, nous sommes nombreux à terminer l’assiette de pâtes et à ne pas laisser une miette, juste par gourmandise et bien au-delà de la satiété, or c’est là que les calories supplémentaires font mal et font monter les chiffres sur la balance!

Et le gluten?

Colle pour les intestins pour les uns, molécule bannie pour les autres, le gluten a été dépeint par les gourous alimentaires comme le responsable de tous les maux. Certes, de plus en plus de personnes ont du mal à le digérer mais sans allergie ou intolérance avérée, il est inutile de faire la chasse au gluten. Il faut privilégier, comme toujours, la variété alimentaire et consommer plusieurs céréales différentes au cours de la semaine: riz, sarrasin, millet, quinoa, maïs (polenta) ou légumineuses permettent d’apporter les différentes vitamines et minéraux dont l’organisme a besoin.

En bref?

Des pâtes et des féculents oui, complets de préférence ou à base de plusieurs céréales. On adapte les quantités à son mode de vie et on évite les accompagnements trop riches. Le mieux, c’est de les consommer avec des légumes, comme je vous le propose avec cette recette de pâtes aux courgettes. bon appétit!